L’événement de cette semaine est l’annonce du lancement, fin juin, d’Apple Music, une offre qui inquiète les artistes-interprètes, auteurs et compositeurs français.
Proposée à 9,99 dollars par mois, l’offre de base d’Apple Music est calquée sur celle de la concurrence. Ce n’est pas elle qui fait le plus peur. Ce qui n’est pas le cas de l’offre familiale à 14,99 dollars par mois, pour jusqu’à 6 personnes d’un même foyer.
« Le calcul est vite fait : chaque abonné à l’offre famille rapportera entre 0,11€ et 0.17€ par mois, à partager entre tous les artistes écoutés », prétend l’ADAMI, la société française de gestion de la propriété intellectuelle des artistes-interprètes. C’est pour cette raison que les artistes-interprètes, auteurs et compositeurs français craignent « une dégradation supplémentaire» de leur rémunération ».
C’est pour cette raison qu’une loi spécifique aux offres musicales en ligne est souhaitée par les artistes. « Il est urgent que la France rejoigne les États-Unis ou l’Espagne en mettant en œuvre une gestion collective obligatoire du digital pour redonner aux artistes leur véritable place, dans une industrie dont les lendemains pourraient chanter à nouveau »
« Le lancement d’Apple Music est un évènement considérable pour la musique et le streaming en particulier. Si Apple Music peut être une opportunité pour l’industrie musicale, il faut qu’il le soit pour tous les maillons de la chaîne. Or, il dégrade un peu plus encore la rémunération des artistes », déplore l’ADAMI.
En Belgique par exemple, la SABAM négocie actuellement avec Apple. Selon un porte-parole de la société de gestion des droits, un accord pourrait être prochainement trouvé.