Alors que la sonde Rosetta tente de reprendre contact avec l’atterrisseur Philae, le robot endormi sur la comète Tchouri ne lui répond toujours pas.
Depuis vendredi dernier, la sonde européenne Rosetta tente de reprendre contact avec son atterrisseur, le robot Philae qui s’était posé sur la comète Churyumov-Gerasimenko le 12 novembre dernier. Après avoir déjà tenté une prise de contact en mars et avril, le Centre national d’études spatiales (CNES) et l’Agence spatiale européenne (ESA) ont lancé une nouvelle campagne d’écoute. Elle doit durer jusqu’au 17 mai.
« Ce soir [mardi], entre 21h45 et 23h45, nous avons un des créneaux les plus favorables de la semaine, avec une longue durée d’ensoleillement de Philae. L’orbiteur se trouve aussi bon endroit pour capter un signal », a expliqué Philippe Gaudon, chef de projet Rosetta au CNES.
Comme de nombreux scientifiques engagés sur la mission Rosetta, il ne désespère pas de pouvoir communiquer à nouveau avec Philae et lui donner des instructions pour faire travailler ses instruments.
« Les conditions s’améliorent, c’est le printemps, les jours s’allongent. Nous allons mener des campagnes jusqu’en août. C’est vrai que l’on trouve le temps long, mais nous nous sommes fait une raison. Nous nous sommes dit que sa température interne n’était pas assez élevée, que le dessus de Philae n’est pas assez éclairé à cause des rochers qui l’entourent », explique le responsable. Alors que le Tchouri était à 450 millions de kilomètres du soleil en novembre, la comète n’est plus qu’à à 260 millions de kilomètres : le petit robot a plus de chance de capter les rayons du soleil aujourd’hui.
Il se pose aussi la question de la position exacte de Phiale. Par calculs, les scientifiques ont réussi à localiser l’atterrisseur à 50 mètres près. Par contre, pour vérifier cette position, il faudrait que Rosetta s’approche à 10 kilomètres de la comète. Malheureusement, lors du dernier passage « proche » de Tchouri, ses instruments avaient confondu les grains de poussière de la comète avec les étoiles qui lui servent de repère, ce qui lui avait fait perdre son sens de l’orientation.