Alors que le robot Philae, posé sur la comète Tchouri, est muet depuis le 15 novembre dernier, Rosetta va tenter de reprendre contact avec lui.
Posé sur la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko depuis le 12 novembre 2014, le robot Philae n’a plus donné signe de vie depuis le 15 novembre. Pour cause, après son atterrissage mouvementé, l’engin s’est retrouvé sans une zone ombragée privée de l’ensoleillement nécessaire à son fonctionnement.
Mais vu que la comète se rapproche du Soleil, tous les espoirs sont que le robot ait, tôt ou tard, suffisamment d’ensoleillement pour se réveiller.
Alors que deux campagnes de reprise de contact ont déjà été entreprises, Philae est pour le moment resté muet. Une troisième campagne a débuté ce vendredi, elle s’achèvera le 17 mai prochain. Durant cette période, la sonde Rosetta va tenter d’entrer en contact avec le robot.
Il n’est « pas à 100% sûr » qu’il se réveille fait remarquer Francis Rocard, astrophysicien et responsable au CNES. « Nous ne pouvons pas prédire à 100% qu’il va se réveiller », prévient-il. « Nous pensons l’avoir localisé à une cinquantaine de mètres près. Comme on ne connaît pas précisément son environnement en termes de falaises et d’effets d’ombre sur les panneaux solaires, on a du mal à modéliser l’énergie qu’il reçoit », explique-t-il.
Si Philae a besoin d’ensoleillement pour se réveiller, il a aussi besoin de chaleur. En effet, un interrupteur thermique ne permet au robot de fonctionner que si la température est supérieure à -45 degrés de température. Comme la comète se rapproche du soleil, la bonne nouvelle est que la température à sa surface est en train de monter.
La question est de donc de savoir quand est-ce que Philae disposera des 12 watts d’énergie nécessaire à son réveil ou des 19 watts pour envoyer des données, sans oublier que sa température soit supérieure à celle bloquée par l’interrupteur.
Au cas où Philae se réveillerait, les scientifiques prévoient en priorité de réaliser les expériences qui n’ont pas pu être menées à bien au moment de son arrivée. Il s’agit notamment de la foreuse qui a tourné dans le vide au lieu de percer la croute de Tchouri.