En dépit d’une nouvelle tentative de prise de contact avec Philae, le robot reste toujours muet.
C’est le 12 novembre dernier que le petit robot Philae s’était posé sur la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko. À court d’énergie, l’atterrisseur s’était mis en hibernation le 15 novembre. Il faut rappeler que suite à un atterrissage mouvementé, le robot européen s’était retrouvé loin de l’emplacement d’atterrissage prévu, dans une zone nettement moins ensoleillée, donc privé d’énergie.
De fait, pour pouvoir se réveiller, Philae a besoin que sa température interne soit supérieure à -45 degrés Celsius, mais aussi que ses batteries possèdent 5 watts de puissance. Ensuite, pour pouvoir communiquer avec la Terre via la sonde Rosetta, il a besoin de 19 watts.
Et c’est là que réside toute l’inconnue de Philae. Vu que la comète s’est rapprochée du Soleil, est-ce que le robot possède désormais de suffisamment d’ensoleillement pour se réchauffer et recharger ses batteries ?
L’Agence spatiale européenne le pense vu que Rosetta a vainement tenté, pendant une dizaine de jours, de contacter Philae au courant du mois de mars.
Comme l’explique Stephan Ulamec, responsable de l’atterrisseur, lors d’une conférence de presse de l’Union européenne des Géosciences (EGU) à Vienne, une nouvelle tentative est en cours actuellement. Depuis dimanche, Rosetta a rouvert son système de communication en direction de Philae pour espérer capter un signal du robot. « Actuellement, le robot est à nouveau en mode d’écoute. Nous attendons un signal, mais hier et aujourd’hui (mercredi) nous n’avons rien entendu ».
« Il y aurait une chance qu’il puisse réactiver ses ordinateurs probablement entre avril et mai », estime Stephan Ulamec. « Mai et juin sont des dates plus réalistes pour le réveil du robot », ajoute-t-il.
Alors que c’est le 13 août que la comète sera au point le plus proche du Soleil, le compte à rebours a commencé pour Philae, car après cette date, la comète s’éloignera et l’ensoleillement diminuera. « Si le robot ne s’est toujours pas réveillé le 14 août, alors il n’y aura probablement plus de chance pour qu’il se réveille un jour », précise Stephan Ulamec.
Alors que tellement de choses pourraient encore être observées sur la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko, toute la communauté scientifique espère que le robot se réveillera avant cette date fatidique afin de pouvoir livrer d’autres résultats, des résultats d’autant plus importants que la comète devient de plus en plus active à son approche du soleil.