Malgré les appels de la sonde Rosetta, le robot Philae reste pour le moment toujours muet.
C’est à la mi-novembre que le robot Philae s’était posé sur la comète Tchourioumov-Guérassimenko, une première dans l’exploration spatiale. L’atterrissage avait été mouvementé : avec plusieurs rebonds. Finalement, l’atterrisseur s’est retrouvé coincé entre des falaises, dans un lieu peu éclairé. Faute d’ensoleillement, le robot s’est mis en hibernation jusqu’à des jours meilleurs.
Il y a quelques semaines, les responsables de la mission ont considéré que Philae pourrait désormais avoir suffisamment d’ensoleillement pour recharger ses batteries, donc recommencer à communiquer. C’est ainsi que la sonde européenne Rosetta a tenté, sans succès, de prendre contact avec Philae entre le 12 et le 20 mars.
Lors d’une conférence de presse de l’Union européenne des Géosciences (EGU), Stephan Ulamec, responsable de l’atterrisseur, a expliqué que Rosetta a rouvert son système de communication vers Philae dimanche dans l’espoir de capter un signal du robot. « Actuellement, le robot est à nouveau en mode d’écoute. Nous attendons un signal, mais hier et aujourd’hui nous n’avons rien entendu ».
Il faut préciser que Philae a besoin de soleil pour pouvoir répondre, mais aussi que sa température interne soit supérieure à – 45 degrés Celsius. Avec au moins 5 watts de puissance, il peut se réveiller alors qu’il lui faut 19 watts pour pouvoir envoyer des signaux à la Terre via la sonde.
« Il y a une chance de réactiver Philae probablement entre avril et mai », estime Stephan Ulamec. « Mai et juin sont des dates plus réalistes pour un réveil du robot », a-t-il ajouté.
Alors que la comète atteindra son périhélie, son point le plus proche du Soleil avant de s’en éloigner, le 13 août, le calendrier se resserre pour Philae. « Si le robot ne s’est toujours pas réveillé le 14 août, alors il n’y aura probablement plus de chance pour qu’il se réveille un jour », a encore précisé Stephan Ulamec.