Les observations du satellite Planck nous ont réservé une surprise : les étoiles sont plus jeunes qu’on ne le croyait.
Entre 2009 et 2013, le satellite Planck a pu cartographier les rayonnements fossiles de l’univers, cette lumière émise 380 000 ans seulement après le Big Bang et qui nous donne une idée de ce à quoi ressemblait l’univers quand il était encore tout jeune. De nouvelles analyses de ces résultats faites par l’Agence spatiale européenne (ESA), nous livrent une surprise : les étoiles sont plus jeunes qu’on ne le croyait.
Les cartographies réalisées grâce à Planck font apparaitre les écarts de température du rayonnement fossile, qui témoignent de la densité de la matière primordiale. En observant plus attentivement, on devine comme des courants dans le rayonnement fossile, des petits tourbillons qui représentent la polarisation de la lumière, son orientation. C’est l’analyse de cette polarisation qui a permis aux chercheurs d’en savoir plus sur la répartition de la matière dans les premiers millions d’années de l’univers.
On sait désormais de quoi l’univers est composé de 5% de matière ordinaire, de 25% de matière noire dont on ne sait pas grand-chose et de 70% d’énergie noire qu’on connaît encore moins.
Grâce à cela, on sait aussi que son âge précis est de 13,77 milliards d’années et que la date d’apparition des premières étoiles est d’environ 560 millions d’années après le Big Bang, ce qui est 140 millions d’années plus tard que ce qui était pensé jusqu’à présent.
Cette différence peut sembler minime à l’échelle du temps de l’univers, mais elle permet de résoudre l’actuel différent qui opposait les estimations faites par satellite américain dans les années 2000 et ceux du télescope spatial Hubble. En donnant cette nouvelle date, Planck résout ce conflit : « La différence de 140 millions d’années peut paraître insignifiante comparé à l’histoire du cosmos longue de 13,7 milliards d’années, mais il s’agit en fait d’un très grand changement dans notre compréhension des événements clés de l’époque primordiale ».