Deux astronomes ont découvert une exoplanète géante extrasolaire dotée d’anneaux 200 fois plus grands que ceux de Saturne.
C’est dans le cadre du projet SuperWASP que Matthew Kenworthy, de l’observatoire de Leiden (Pays-Bas), et Eric Mamajek, de l’université de Rochester (États-Unis), ont découvert l’existence de l’exoplanète baptisée J1407b. Cette planète géante extrasolaire se trouve à une distance de 420 millions d’années-lumière de notre planète.
C’est en analysant une variation de la luminosité pendant l’éclipse que ces deux chercheurs ont découvert que cette exoplanète est dotée d’un ensemble d’anneaux 200 fois plus grand que ceux de Saturne.
En effet, d’après eux, « l’explication la plus crédible à ces changements lumineux est qu’une planète en orbite autour de l’étoile possède un système d’anneaux géants en orbite autour d’elle ». En étudiant la variation de la lumière, ils ont même pu modéliser J1407b et ses anneaux dans une vidéo.
« C’est la première fois que quelqu’un voit un tel système géant d’anneaux en dehors du système solaire », s’est enthousiasmé Matthew Kenworthy.
J1407b est entourée d’une trentaine d’anneaux. Le système entier serait large d’environ 120 millions de kilomètres. Lors des éclipses, les anneaux occulteraient jusqu’à 95% de la lumière durant plusieurs jours.
Pour donner une idée de la tailler de ces anneaux, l’astronome explique que « Si Saturne en possédait d’aussi importants nous pourrions voir ces anneaux à l’œil nu depuis la terre. Ce serait 5 à 10 fois plus grand que la pleine Lune ».
D’après leurs recherches, il est estimé que J1407b serait 10 à 40 fois plus grosse que Jupiter, et que sa température serait extrêmement chaude, de 1 000 à 2 000 degrés Celsius. Cette dernière hypothèse pousse d’ailleurs à estimer que ses anneaux pourraient être faits de poussière, par opposition à la glace de ceux de Saturne.
L’observation d’un trou dans le système d’anneaux fait supposer aux scientifiques qu’un satellite pourrait orbiter autour de J1407b.
Exoring model for J1407b from Matthew Kenworthy on Vimeo.
Alors que la technique utilisée n’avait encore jamais permis de faire une pareille découverte, Matthew Kenworthy estime qu’il serait possible d’« en trouver bien d’autres […] Maintenant que nous savons quoi chercher, nous pouvons remonter à travers les données collectées lors des 30 à 40 dernières années ».
Bonjour,
Juste pour indiquer une erreur : la distance de 420 millions d’années-lumière est totalement farfelue.
100 000 années-lumière est le diamètre de notre galaxie. on aurait découvert une planète 4200 fois plus loin…
il s’agit de 420 années-lumières, ce qui n’est déjà pas si mal
420 millions d’années lumières ? vous êtes sûrs ? Sur d’autres sites je vois plutôt 430 a.l. : ce qui est plus réaliste pour détecter les éclipses de l’étoile.