Sous certaines conditions, l’atterrisseur Philae pourrait être sorti plus tôt que prévu de son hibernation.
Alors que le module de communication de Philae est éteint depuis le mois de novembre, l’atterrisseur pourrait reprendre vie plus tôt que prévu, c’est-à-dire au mois de février déjà. « Nous sommes en train de voir si nous pouvons essayer de réveiller Philae dès février », confie Jean-Pierre Bibring, coresponsable scientifique de l’atterrisseur.
Selon lui, l’ensoleillement sur la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko pourrait déjà être suffisant pour que le robot ait pu recharger ses batteries, pas forcément totalement, en tout cas en partie.
De fait, en fonction de la position exacte de Philae et de son orientation, Rosetta pourrait rallumer son module de communication pour tenter de réveiller son « petit frère » plus tôt que prévu. « Nous n’avons pas réussi à déterminer ces paramètres avec certitude », prévient Jean-Pierre Bibring. « On ne peut donc pas être sûr qu’il reçoit assez de lumière. Mais s’il y a une petite chance pour que cela marche, cela vaut la peine de tenter le coup. Le temps nous est compté. »
En cas de réveil, Philae pourrait reprendre son travail, notamment forer le sol, une opération que l’atterrisseur n’avait pas réussi à réaliser au mois de novembre.
En raison du dégazage de la comète, Rosetta a dû quitter son orbite qui était devenue instable. Il est prévu que la sonde fasse un survol rapproché de la comète, à 6 km d’altitude, vers le 15 février. Il s’agira d’une occasion inespérée d’étudier la surface de la comète d’encore plus près.