David Marcus, le patron de Messenger, évoque l’avenir du service de messagerie instantanée de Facebook.
De passage en France, David Marcus, le nouveau patron de Messenger, a profité de son passage à Paris pour évoquer l’avenir du service de messagerie instantanée de Facebook.
Alors que le service cumule à l’heure actuelle près de 500 millions de visiteurs uniques, il est difficile de ne pas évoquer la sortie de Messenger de l’application globale de Facebook. David Marcus, assure que « Cette séparation a permis d’améliorer sensiblement l’expérience utilisateur avec le lancement de nombreuses fonctionnalités telles que la VoIP, la quick cam, les stickers, le voice clip… Or il aurait été très difficile de les développer au sein d’un immense service comme Facebook ». D’après lui, les utilisateurs répondent désormais 20% plus rapidement que précédemment.
Aujourd’hui, Messenger est la troisième application de messagerie instantanée derrière WhatsApp et Line. De fait, Facebook dispose de deux applications de messagerie dans le trio de tête. Le patron de Messenger tient à expliquer que les deux services sont complémentaires pour Facebook, que « WhatsApp a une approche très utilitaire, centrée sur le texte, là où Messenger est très rich media ».
« Nous avons le luxe de prendre notre temps et nous nous concentrons pour l’instant sur le développement du produit et de fonctionnalités comme ce service de retranscription vocale qui est en test aux États-Unis depuis vendredi dernier […] Un outil qui ne sera lancé dans le reste du monde et dans d’autres langues qu’une fois que nous aurons l’assurance qu’il fonctionne bien », explique David Marcus en précisant que Messenger a les coudées libres pour se développer, sans préoccupation de devoir à tout prix monétiser.
Au sujet de la monétisation, il est tout de même moins bavard. On prend juste conscience de sa défiance vis-à-vis de la publicité : « La pire des choses que l’on puisse apporter à un espace privé c’est de la publicité », ajoutant que « on n’a le droit de monétiser que si l’on résout un vrai problème ».
Précisant que Messenger restera sur le créneau de la communication entre utilisateurs et entreprises, l’introduction d’un service de paiement en ligne « n’a aucun sens » à être développé un business, nous resterons sur notre métier. Il nuance tout de même ses propos en ajoutant « Il nous sera toutefois important d’avoir une capacité de paiement, pour enlever la friction entre la publicité et l’achat ».