La découverte de signaux radio extraterrestres n’est pas nouveau. Le fait qu’il soit détecté en temps réel l’est par contre.
C’est en parcourant d’anciennes données reçues de l’espace qu’un premier signal radio mystérieux avait été découvert en 2007. Par mystérieux signal radio, on entend une rafale rapide de signaux étranges dont la source est inconnue, des signaux qui possèdent plus d’énergie que celle envoyée par le soleil en une journée entière.
Depuis cette découverte, sept autres phénomènes similaires ont par la suite été repérés. « Ces événements sont l’un des plus grands mystères de l’univers », explique John Mulchaey, le directeur du Carnegie Observatories.
Pour la première fois, un tel signal radio a pu être détecté en direct. « Jusqu’à présent, les astronomes n’étaient pas capables d’attraper un tel événement sur le fait », ajoute-t-il.
Parce que les scientifiques ont pu capturer ce signal au moment où il est arrivé, ils ont été en mesure de vérifier certaines hypothèses faites à leur sujet en mesurant d’autres longueurs d’onde, comme les infrarouges ou les rayons X, afin de comprendre leur origine. Ils n’ont rien trouvé. « Le fait que nous ne voyions pas de signaux dans d’autres longueurs d’onde élimine un certain nombre de phénomènes astronomiques qui sont associés à des événements violents tels que les bouffées de rayons gamma de l’explosion d’une étoile et d’une supernova, des candidats pour expliquer ces rafales », explique Daniele Malesani.
La manière sont les vagues étaient polarisés suggère que la source était proche d’un objet avec un grand champ magnétique. « Les théories sont maintenant que l’éclatement de l’onde radio pourrait être lié à un type très compact d’objet, comme des étoiles à neutrons ou des trous noirs, que cela pourrait être liés à des collisions ». « Maintenant, nous savons plus ce que nous devrions chercher », ajoute Daniele Malesani, de l’Université de Copenhague.
Il est à préciser que l’origine de ce signal radio est située à 5,5 milliards d’années-lumière de la Terre.
Les travaux liés à cette découverte ont été publiés dans le Monthly Notices of the Royal Astronomical Society.