La baisse du prix du pétrole est une bonne chose, car cela revient à baisser le coût de l’énergie aux profits d’autres dépenses. Mais cette situation n’est pas profitable pour tous.
De prime abord, la baisse du prix du pétrole est une bonne chose, en tout cas pour les particuliers et les entreprises. En effet, économiquement parlant, cela permet de dépenser moins pour n’énergie, donc de dépenser plus ailleurs, ou investir.
Preuve en est le nouvel engouement pour les grosses voitures, cette baisse est également profitable pour les constructeurs automobiles.
D’après les estimations des économistes du Fonds monétaire international, une baisse de 20 dollars du prix du baril devrait entraîner une hausse supplémentaire du PIB mondial de 0,3% à 0,7%, ce qui n’est pas non plus une mauvaise nouvelle après la décevante année dernière.
Certains pays profitent également de cette baisse. La Chine, qui importe 6 millions de barils/jour, pourrait économiser 2 milliards de dollars par an à chaque baisse de 1 dollar du prix du baril. Si le déficit de la balance commerciale de la France est passé de 4,3 milliards à 3,2 milliards d’euros entre octobre et novembre, c’est en grande partie grâce à la baisse du prix du pétrole.
À la fois gros consommateur et gros producteur, la situation des États-Unis est plus contrastée comme en témoignent les fluctuations erratiques de la Bourse de New York ces derniers temps. La situation est toute aussi problématique par exemple au Nigeria, en Russie, en Algérie, en Iran, etc.
L’Arabie saoudite, avec ses coûts de production faibles, a toujours la tête hors de l’eau pour le moment vu que ses gisements sont encore largement rentables. Un baril à 84 dollars serait tout de même nécessaire pour équilibrer son budget.
Alors que les experts estiment que le prix du baril brut va rester sous la barre des 50 dollars cette année, cela va freiner les investissements au niveau des exploitations.
L’autre effet pervers de cette baisse du prix du pétrole est que certains gouvernements vivent grâce aux taxes sur le carburant, ce qui signifie des rentrées financières en baisse pour les caisses de ces États.
Au final, on se rend compte que oui, la baisse du prix du pétrole est bénéfique pour l’économie mondiale, mais non pas tant que cela vu qu’elle a créé d’autres problèmes tout aussi graves.