Les scientifiques estiment qu’« au moins deux planètes de plus » existent au-delà de l’orbite de Neptune, plus loin encore que Pluton.
C’est en observant une ceinture de roches de l’espace connu comme « extreme trans-Neptunion objects » (« objets trans-Neptunion extrême », ou ETNOS) que des scientifiques estiment détenir la preuve de l’existence d’encore « au moins deux planètes de plus » dans notre système solaire, au-delà de l’orbite de Neptune, la vraie planète la plus éloignée du soleil, et plus loin encore que la minuscule Pluton.
Ces planètes non encore découvertes pourraient être aussi grosses, si ce n’est plus, que la Terre.
Le professeur Carlos de la Fuente Marcos, du Complutense University of Madrid (UCM), explique que « cet excès d’objets avec des paramètres orbitaux inattendus nous fait croire que certaines forces invisibles modifient la répartition des éléments orbitaux de l’ETNOS, et nous considérons que l’explication la plus probable est que d’autres planètes inconnues existent au-delà de Neptune et Pluton ».
De fait, ces planètes n’ont pas encore été observées. C’est leur influence gravitationnelle qui a été détectée.
« Le nombre exact est incertain, étant donné que les données dont nous disposons sont limitées. Nos calculs suggèrent qu’il existe au moins deux planètes et probablement plus, aux confins de notre système solaire », précise le professeur Carlos de la Fuente Marcos. Il ajoute : « Si cela se confirme, nos résultats peuvent être véritablement révolutionnaires pour l’astronomie ».
Le principal problème de cette théorie est qu’elle va à l’encontre de toutes les simulations de la formation de notre système solaire, des calculs qui démontrent pour le moment qu’il n’y a aucune autre planète se déplaçant dans des orbites circulaires au-delà de Neptune.
Des résultats complémentaires, basés sur un échantillon plus large d’objets de l’ETNOS, doivent être publiés dans les prochains mois.