L’équipage de la Station spatiale internationale (ISS) a réintégré le module américain. Il s’agissait en fait d’un bug informatique.
Suite au déclenchement d’une alarme signalant une fuite de substance toxique, peut-être de l’ammoniac, tout l’équipage de la Station spatiale internationale (ISS) s’était réfugié dans le segment russe de l’avant-poste orbital. La NASA a rapidement indiqué que Butch Wilmore, Terry Virts, Samantha Cristoforetti, Elena Serova, Alexander Samokutyaev et Anton Shkaplerov étaient en sécurité.
Dans l’expectative de savoir si l’alarme s’était réellement déclenchée pour une fuite de gaz d’un circuit de refroidissement ou s’il s’agissait d’un mauvais fonctionnement, les astronautes sont restés dans cette situation une bonne partie de la journée.
C’est en portant des masques à oxygène à titre de précaution alors que l’alerte paraissait finie, que l’équipage a ouvert le sas étanche qui sépare le segment parti russe de la partie américaine de la station. Ils ont dû faire demi-tour de nouveau et refermer le sas entre les deux modules après que des capteurs eurent signalé une montée de la pression de l’eau dans des circuits de refroidissement ainsi que de celle de l’air dans la cabine.
C’est finalement peu après 20:00 GMT, soit plus de dix heures après le déclenchement de la première alarme, que la situation est retournée à la normale. « Il n’y a aucune trace d’ammoniac », a indiqué Rob Navias, le commentateur de la télévision de la NASA. Il précise que « les membres de l’équipage avaient retiré leur masque et vaquaient normalement à leurs occupations ».
L’analyse des fausses alarmes est arrivée à la conclusion qu’il s’agissait en fait d’une anomalie dans un programme informatique, c’est-à-dire un bug informatique.
C’est ainsi que l’équipage a pu reprendre ses tâches. En l’occurrence, le programme de mercredi prévoyait le déchargement de la capsule Dragon de la société SpaceX qui s’était amarrée à l’ISS lundi dernier pour livrer 2,2 tonnes de fret, c’est-à-dire des provisions et du matériel d’expériences scientifiques, ainsi que de pièces de rechange.
Depuis la fin des navettes spatiales américaines, en juillet 2012, l’ISS dépend exclusivement des vaisseaux russes Soyouz pour acheminer et évacuer les astronautes de la station, et de capsule privée pour son ravitaillement. La Station spatiale internationale est occupée en permanence par des astronautes depuis 2000.
Alors que les relations entre les États-Unis et la Russie se sont passablement détériorées ces derniers temps, l’ISS est la seule coopération qui n’a pas souffert de cette situation conflictuelle autour de la crise ukrainienne.