Il y a des milliards d’années, un cratère de Mars de 150 km de large devait en fait être un lac, c’est la découverte faite par le rover Curiosity.
Toutes les données recueillies par le rover Curiosity permettent aux scientifiques de considérer qu’il y avait des rivières sur Mars, mais aussi des lacs. C’est en découvrant des roches sédimentaires qu’ils font ces affirmations.
En effet, le cratère de Gale présente des couches de sédiments orientées vers le centre du cratère, ce qu’ils considèrent être la preuve qu’il y a avait de l’eau et un lac. Ils vont même plus loin en émettant l’hypothèse que le mont Sharp, au milieu du cratère, n’existait à l’origine pas. Ce seraient les montées et descentes du niveau de ce lac qui auraient déposé des couches de sédiments pour créer cette montagne. C’est ensuite le vent, lorsque les couches étaient exposées, qui aurait taillé la montagne telle qu’elle se présente aujourd’hui.
Comme l’explique le scientifique John Grotzinger, du California Institute of Technology de Pasadena, « Trouver les strates inclinées était… une surprise totale ». « La géologie sédimentaire… sert à essayer de comprendre le sol. Lorsque les compagnies pétrolières collectent des relevés sismiques à travers des lieux, ils recherchent des strates inclinées parce qu’ils permettent de situer où sont les roches que vous recherchez ».
Alors que les analyses faites par le rover Curiosity avaient déjà prouvé que Mars avait autrefois eu des conditions environnementales nécessaires pour soutenir une vie microbienne, son déplacement vers le mont Sharp a permis d’affiner cette découverte. Cette découverte soulève bien évidemment de nombreuses questions alors que les scientifiques ne savent pas encore exactement comme la vie s’est créée sur Terre. Dès lors, sur Mars…
Selon Michael Meyer, de la NASA, « La taille du lac dans le cratère Gale et ses variations de niveau suggèrent qu’il peut y avoir eu suffisamment de temps pour que de la vie puisse se développer ».
Alors que la théorie veut que le climat chaud de Mars soit très précoce, de nouvelles études, non encore publiées, laissent désormais penser qu’il aurait pu y avoir une période plus humide au cratère Gale, donc plus tempérée.