Toutes les images actuellement disponibles de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko sont en nuance de gris. Selon une photo « vraies couleurs », la comète pourrait être dans les tons rouges.
Selon les dires même de l’Agence spatiale européenne (ESA), la surface de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko serait aussi « noire que du charbon ». De plus, vu que tous les clichés pour le moment publiés sont nuancés de gris, la vraie coloration de la comète de Rosetta n’est pour le moment pas encore connue.
Pourtant, une rumeur commence à circuler. Une image sera dévoilée lors de la réunion de l’American Geophysical Union, le 15 décembre à San Francisco. À cette occasion, une première image « vraies couleurs » devrait être officiellement présentée.
Sans que la moindre explication ne soit pour le moment fournie de la part de l’ESA, il s’avérerait que la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko aurait plutôt une coloration rougeâtre.
Prise par l’instrument Osiris, un système d’imagerie opérant dans les longueurs d’onde du visible, proche de l’infrarouge et à proximité de l’ultraviolet, les ingénieurs auraient pu sélectionner les différentes longueurs d’onde des couleurs au moyen de filtre pour récupérer le rouge, le vert et le bleu, des images qu’il est ensuite possible de cumuler pour créer une image en « true color » (« vraies couleurs »). Vu la superposition des images de différentes couleurs, la comète devient légèrement floue vu les différentes images utilisées.
Si cette explication est possible, le Business Insider avance pour sa part l’hypothèse que l’image a été colorisée afin de mettre en évidence certains détails de la surface de la comète.
De fait, cette photo en couleurs de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko divise les opinions pour le moment.
Ce qu’il faut également savoir, c’est que « Les scientifiques qui ont mis au point les instruments pour Rosetta ont le droit d’utiliser les données pour leurs propres besoins pendant six mois. Nous avons des difficultés à obtenir d’autres photos d’eux », explique Paulo Ferri, le directeur de la mission Rosetta. « Après six mois, ils les ouvriront à la communauté scientifique. Mais ils sont très, très prudents », ajoutant que « Il doit y avoir quelque chose de grand dans cette image pour qu’ils gardent le secret jusqu’à présent ».
En termes simples, il semple qu’il faille attendre le 15 décembre pour en savoir plus sur cette image.