Le module laboratoire Philae a travaillé pendant 57 heures avant de se mettre en veille. Toutes les données de ses expériences sont arrivées sur Terre.
Après 57 heures de bons et loyaux services sur la comète Tchourioumov-Guérassimenko, le robot Philae s’est mis en veille prolongée faute d’énergie. Depuis son atterrissage sur cette comète, tout le monde s’est passionné pour ce petit robot qui est l’hôte d’une comète à plus de 500 millions de km de la Terre. Si l’actualité de repose plus sur ses prouesses, ce sont désormais ses résultats qui passionnent.
C’est ainsi qu’il est annoncé que les premiers résultats scientifiques devraient être publiés d’ici quelques semaines. À ce sujet, le directeur du CNES précise que « 80% du travail du robot a été fait » et surtout que « On a tout reçu. Tout s’est déroulé exactement comme prévu », signifiant que le module laboratoire a eu le temps de tout transmettre avant de s’endormir.
Il est par exemple précisé que Philae a pu transmettre les données du forage réalisé, mais aussi que « On a même pu faire la rotation pour optimiser la réception de la lumière sur ses panneaux solaires ».
Avant même la publication des premiers résultats, tous les scientifiques s’accordent déjà à dire que tous les résultats obtenus par la sonde Rosetta et le module Philae sont « extraordinaires », « inespérés », « incroyables ». Les faits et gestes de ses deux aventuriers de l’espace ont aussi conquis le grand public vu que leurs comptes Twitter respectifs comptabilisent 264 000 et 350 000 abonnés.
Les comètes étant les objets les plus primitifs du système solaire, le but de la mission est de trouver trace des molécules organiques qui ont pu jouer un rôle dans l’apparition de la vie sur Terre. C’est ainsi que 80% de programme repose sur les épaules de Rosetta et 20% sur celles de Philae.
Alors que la comète Tchourioumov-Guérassimenko sera au plus près du Soleil le 13 août prochain, la mission de Rosetta est pour le moment programmée jusqu’à fin 2015. Pour ce qui est de Philae, tout le monde attend impatiemment des jours meilleurs, plus proche du Soleil, lorsque le module pourra recharger ses batteries. Dans ce but, la sonde, à chaque fenêtre de communication, tente de reprendre contact avec le module. « Les communications radio entre Rosetta et Philae sont possibles jusqu’à environ 60 à 100 km et peut-être au-delà », précise à ce sujet le directeur de vol de la mission.