Pour avoir sous-estimé les risques avant le séisme de L’Aquila en 2009, sept scientifiques, membres de la commission, « Grands risques » avaient été condamnés à 6 ans de prison. La Cour d’appel de L’Aquila a estimé lundi que les faits reprochés ne constituaient pas un délit.
En 2012, en condamnant sept scientifiques, membres de la commission « Grands risques », à 6 ans de prison, la justice italienne avait scandalisé toute la communauté scientifique, nombreux étant ceux qui y voyait un jugement de la science.
Alors que six experts des tremblements de terre et le sous-directeur de la Protection civile avaient été condamnés pour « homicide par imprudence » après avoir sous-estimé les risques de séisme, la Cour d’appel de L’Aquila a estimé, ce lundi, que les faits reprochés ne constituaient pas un délit et a acquitté les prévenus.
Cette décision de justice n’est bien évidemment pas définitive vu qu’il est toujours possible que l’une des parties décide de saisir la Cour de Cassation. Mais avant cela, il faudra attendre plusieurs mois pour que les attendus de cette décision soient connus.
Il est bon de rappeler que le tremblement de terre de l’Aquila avait fait 309 morts et que de nombreuses familles de victimes comptent sur la justice pour obtenir réparation. Mais pour la communauté scientifique, la colère reste mauvaise conseillère, la première condamnation n’étant en fait qu’une désignation indigne de boucs émissaires prononcée contre des scientifiques qui ont été incapables de prédire l’imprévisible.