Selon le « nez » de la sonde Rosetta, la comète Tchourioumov-Guérassimenko ne sent vraiment pas bon avec ses relents d’œufs pourris, d’écuries et d’alcool.
Grâce à son spectromètre, la sonde Rosetta dispose d’un « nez » capable d’identifier toute une série de molécules. Après avoir trouvé de l’eau, du monoxyde de carbone, du dioxyde de carbone, de l’ammoniaque, du méthane et du méthanol, ce spectromètre a découvert du formaldéhyde, de l’hydrogène sulfuré, du cyanure d’hydrogène, du dioxyde de soufre et du sulfure de carbone.
Concrètement, « Le parfum de la comète Tchourioumov-Guérassimenko est plutôt fort, avec une odeur d’œufs pourris (hydrogène sulfuré), d’écurie (ammoniaque) et l’odeur âcre, suffocante du formaldéhyde » commente Kathrin Altwegg, principale responsable de l’instrument Rosina. Elle précise encore que « Tout cela mélangé avec l’arôme d’amande amère du cyanure d’hydrogène, un relent d’alcool (méthanol), associé à l’arôme vinaigré du dioxyde de soufre, et un soupçon du parfum doux et aromatique du sulfure de carbone, pour donne le parfum de la comète ».
Hormis l’aspect purement anecdotique du fait que la comète Tchourioumov-Guérassimenko ne sent vraiment pas bon, cette découverte est « un mélange extrêmement intéressant d’un point de vue scientifique pour étudier l’origine des matériaux de notre système solaire, la formation de notre Terre et l’origine de la vie ».