Après avoir vécu sa période de grâce avec 40% des ventes, Samsung subit un dur retour à la réalité avec plus que 25% des ventes mondiales.
Alors que Nokia semblait être l’indétrônable leader mondial de la téléphonie mobile, Samsung a réussi à reléguer aux oubliettes le groupe finlandais en cannibalisant le marché au mondial. C’est ainsi que, après quatorze ans de domination du marché mondial du téléphone portable, Nokia a dû céder la place à Samsung.
Il faut dire que le géant coréen s’apparentait à un rouleau compresseur vu qu’il a su s’imposer sur tous les segments, une ascension qui lui a fait atteindre son apogée au troisième trimestre 2013, lorsque la marque représentait 35% des appareils vendus dans le monde.
Une année plus tard, Samsung se retrouve confronté à la dure réalité du marché avec des ventes qui ne représentent désormais moins de 25% des téléphones mobiles vendus dans le monde. Ce recul a plusieurs explications, la saturation du marché dans les pays développés, mais aussi l’émergence de nouvelles marques concurrentielles, notamment de Chine.
Malgré ce net recul, Samsung reste l’incontestable leader du marché mondial. Pourtant, ce recul a d’importantes conséquences pour le géant coréen vu que, pour le quatrième trimestre consécutif, les profits sont en chute libre. En raison du glissement annuel, son bénéfice opérationnel plongerait ainsi de 59,6%, à environ 3 milliards d’euros.
Alors que les investisseurs s’agitent souvent pour moins que ça, ils sont restés imperturbablement stoïques à cette annonce, le titre Samsung s’offrant même le luxe de gagner un point. Pour cause, tout le monde croit en la possibilité du géant de l’électronique de rebondir sur d’autres marchés, par exemple sur celui des semi-conducteurs qui est en forte demande.
Alors que le spectre de la passation de pouvoir de Nokia est envisageable, les prochains mois seront clé pour savoir si Samsung est capable de maintenir la concurrence à distance avec des produits innovants.