La sécurité mise en place dans iOS 8 par Apple inquiète les autorités. Certains considèrent que « l’iPhone va devenir le téléphone préféré des pédophiles ».
Apple, mais aussi Google, a beaucoup souffert du scandale autour du programme de surveillance PRISM mis en place par la NSA, un programme dans le cadre duquel les firmes avaient été forcées de communiquer des informations à l’agence gouvernementale.
Juste retour des choses, la marque à la pomme s’est prémunie de ce désagrément dans la nouvelle version de son système d’exploitation mobile.
Ainsi, le contenu des appareils équipés d’iOS 8 est désormais chiffré, un chiffrement qui se fait à l’aide du mot de passe choisi par l’utilisateur pour protéger son smartphone ou sa tablette, une clé de chiffrement dont Apple ne dispose pas, rendant impossible la communication d’informations personnelles aux autorités.
Face au déploiement d’une telle technologie, James Comey, le directeur du Federal Bureau of Investigation (FBI), se dit « très inquiet », un sentiment qui est partagé par les autorités américaines.
Alors qu’une source officielle anonyme déclare que « les terroristes vont vite profiter de ce système pour échapper à la surveillance », John J. Escalante, chef du département d’enquête de la police de Chicago, n’hésite pas à déclarer que « l’iPhone va devenir le téléphone préféré des pédophiles ».
Face à cette levée de boucliers des autorités contre la sécurité d’iOS 8, mais aussi celle d’Android L qui embarque le même genre de dispositif, les médias se posent la question de savoir « comment travaillaient les enquêteurs avant l’invention des smartphones ? Si le chiffrement empêche la police de résoudre des crimes ».