À l’instar de la récente Coupe du Monde, des milliers de vidéos ont été partagées sur les réseaux sociaux au nez et à la barbe des ayants droit. Ceux-ci ne comptent pas se lancer faire.
Le calcul est simple. En France, beIN Sports et Canal+ paient à eux deux 607 millions d’euros pour les droits de la Ligue 1 et de la Ligue 2. Concrètement, cela signifie que 6 secondes d’un match de Ligue 1 valent 2 100 euros. C’est ce montant que perd les chaines de télévisions à chaque diffusion d’une séquence sur Vine, un manque à gagner qui se traduit également dans une réduction des souscriptions à leurs offres télévisées.
Le problème est d’autant plus grave que les réseaux sociaux ne respectent aucune règle, à l’instar des propriétaires de droits web qui doivent attendre la fin des diffusions TV avant de pouvoir mettre en ligne les vidéos légales.
Comme l’a prouvé la récente Coupe du Monde au Brésil, des milliers des vidéos ont été illégalement postées sur les réseaux sociaux au grand mépris des droits des grandes chaînes de télévision.
Conscient de ce problème, la Premier League souhaite s’attaquer à cette problématique des vidéos diffusées sauvagement sur le net, une démarche qui pourrait être suivie par beIN Sports.
Comme l’explique Laurent de Camas, directeur marketing et business développement de beIN Sports, ce phénomène a véritablement émergé il y a un an. Face à ce problème qui ne cesse de croitre, il souligne que « les médias comprennent qu’ils sont complices », mais ne font pas grand-chose pour lutter contre, à l’instar de l’émergence de pages spécialisées telles que Football Vines (540 000 abonnés) ou Sport Vines (392 000 abonnés).
C’est en rappelant qu’« il est illégal de filmer puis diffuser des extraits de rencontres sur les réseaux sociaux, cela constitue une violation de la propriété intellectuelle » que Laurent de Camas annonce que « nous devons défendre notre propriété intellectuelle afin de préserver nos intérêts », ce qui sous-entend que des procédures pourraient prochainement être lancées.