Aussi bizarre que cela puisse paraitre, après 52 hommes, Maryam Mirzakhani est la première femme à décrocher la médaille Fields, l’une des plus prestigieuses récompenses en mathématiques, souvent comparées au prix Nobel.
Instaurée par le mathématicien canadien John Charles Fields, la médaille Fields vise à récompenser « une réalisation exceptionnelle en mathématique ». Remise tous les quatre ans, cette médaille est souvent comparée au prix Nobel, pour le prestige qu’elle apporte à son titulaire.
Attribuée pour la première fois en 1936 par le comité de sélection, c’est à l’occasion du Congrès international des mathématiciens que la médaille Fields est remise tous les quatre ans aux lauréats, ainsi qu’un chèque de 10 000 euros.
Depuis la création de ce prestigieux prix, ce sont 52 médailles qui ont récompensé des chercheurs représentant dix-sept nationalités différentes, bizarrement que des hommes. Il aura fallu attendre 2014 pour que Maryam Mirzakhani (Iran) soit la première femme à se voir décerner la médaille Fields, un honneur qu’elle partage cette année avec Artur Avila (France-Brésil), Martin Hairer (Autriche) et Manjul Bhargava (Etats-Unis-Canada).
Spécialiste de la géométrie des formes inhabituelles, Maryam Mirzakhani a été étudiante de l’Université Sharif de Téhéran, titulaire d’un doctorat de Harvard et est actuellement professeur à Stanford.
Il est à préciser que, à la différence du prix Nobel, la médaille Fields récompense de jeunes chercheurs vu que la règle veut que le chercheur ait moins de quarante ans. À ce titre, le plus jeune lauréat de ce prix reste à ce jour le Français Jean-Pierre Serre, il l’a reçue à l’âge de 27 ans, en 1954, deux ans avant d’être élu professeur au Collège de France.