Malgré la bonne volonté affichée par Google, le géant du web avoue avoir de la peine à faire respecter le droit à l’oubli à cause de l’énorme demande.
Depuis la décision de la Cour de justice de l’Union européenne du 13 mai 2014, Google a affiché sa bonne volonté en mettant à disposition des internautes européens une procédure pour faire valoir le droit à l’oubli. Mais face aux près de 100 000 demandes, 91 000 pour être exact au 18 juillet, la firme de Mountain View avoue sa peine à traiter les requêtes.
Hormis les demandes émanant de la France (17 500), de l’Allemagne (16 500), du Royaume-Uni (12 000), de l’Espagne (8 000) et de l’Italie (7 500), pour un total de 328 000 liens, c’est avant tout la nécessité de devoir traiter chacune des demandes au cas par cas qui pose soucis. Si 53% des liens concernés ont pour le moment été retiré, le problème de la validité de certaines demandes pose problème.
Comme l’explique Peter Fleischer, en charge des questions de données privées chez Google, le problème est que « Certaines demandes s’avèrent être faites avec des informations fausses ou inexactes », précisant encore que « Même si les demandeurs nous fournissent des informations véridiques, ils peuvent, et c’est compréhensible, éviter de nous fournir des faits qui ne sont pas en leur faveur ». C’est par exemple le cas des personnalités publiques qui « omettent » de mentionner ce fait dans leurs demandes.
Dans le but de pouvoir simplifier la procédure, donc également l’accélérer, des précisions sur le droit à l’oubli semblent désormais obligatoirement nécessaires, notamment différencier ce qui est du ressort de l’intérêt public ou ne l’est pas.