En dévoilant son projet Simband et sa plateforme SAMI, Samsung lève le voile sur ses ambitions en matière de médecine connectée, un marché qui pourrait bien être le prochain champ de bataille des géants de la High Tech.
Alors que des rumeurs parlent de l’intention d’Apple de lancer ses premiers produits orientés vers la médecine connectée, Samsung dévoile ses intentions en la matière en présentant son projet Simband et sa plateforme SAMI.
Cette annonce met surtout en évidence que le marché de la médecine connectée pourrait bien être le prochain champ de bataille des géants de la High Tech.
Se voulant une plateforme ouverte pour la conception d’appareils à porter, « wearable devices », le projet Simband se matérialise typiquement par un bracelet connecté nettement plus complexe que le Gear Fit. Via différents capteurs de santé, il sera en effet capable de prendre des mesures de toutes natures dans un écosystème ouvert.
C’est dans cette logique d’écosystème ouvert que l’institut belge IMEC, spécialisé dans les micros et nanotechnologies, a par exemple déjà mis au point un ensemble de capteurs destinés à mesurer certaines données sanguines, comme la concentration en oxygène, pour le projet Simband.
Si l’intérêt de Simband est de collecter des données en temps réel, la finalité de tout cela est d’utiliser ces données. C’est à ce stade qu’entre en scène SAMI, une plateforme Big Data sur laquelle Samsung compte centraliser toutes les données médicales des utilisateurs, pour les exploiter, mais aussi pour les vendre à des partenaires commerciaux.
La Samsung Architecture Multimodal Interactions (SAMI) est la plateforme centralisée qui constitue le véritable cœur du concept de médecine connectée de Samsung. Grâce aux milliards de données qui seront stockées sur cette plateforme, il sera possible de les croiser afin de leur donner une valeur commerciale en matière d’e-santé, des données indispensables pour les patients, les médecins, mais aussi les industries pharmaceutiques.
Si Samsung annonce que « les développeurs peuvent accéder aux données et en tirer parti pour créer des applications », il est explicitement précisé que « SAMI sera unique dans son genre en étant réellement sécurisée, ouverte, diversifiée », ajoutant que l’accès aux données se fera par l’intermédiaire d’API.
Commercialement parlant, Samsung indique qu’il sera par exemple possible de visualiser différents comportements dans différents contextes, par exemple géographique, ce qui permettra de fournir des croisements statistiques, qu’il sera aussi possible de comparer les efforts de chacun sur un parcours donné, et certainement énormément d’autres possibilités… comme un assureur qui pourrait espionner ses assurés moyennant une réduction tarifaire.
Si le projet de Samsung semble ambitieux, ses limites semblent très floues, donc très dangereuses par définition. [VIDÉO]