Alors que nombreux sont ceux qui s’interrogent sur les raisons qui ont poussé la Federal Communications Commission (FCC) a proposé un internet à deux vitesses, la Fondation Sunlight explique que cette décision n’est qu’une simple question de lobbies.
Tous les principaux acteurs du NET américains sont remontés contre la Federal Communications Commission (FCC) et son intention d’autoriser la création d’un internet à deux vitesses en autorisant les opérateurs à pouvoir proposer, moyennant finance, des voies rapides pour l’information.
Alors que le monde entier parle de neutralité du NET en ce moment, pourquoi est-ce que la FCC fonce dans une direction opposée ? La réponse vient d’une étude de la Fondation Sunlight, une organisation à but non lucratif visant à rendre plus transparentes les pratiques des gouvernements.
C’est en se focalisant sur 20 groupes de pression, les lobbies, 10 pour la neutralité et 10 contre la neutralité, que la Sunlight Foundation arrive à la conclusion que le rapport de force entre pro et anti n’est pas du tout équilibré. Sur ces neuf dernières années, les principaux groupes proneutralité ont publié 176 rapports faisant référence à la neutralité du NET alors que les anti-neutralités en ont publié 472 pendant la même période.
Hormis ce rapport de force pratiquement d’un contre trois, les lobbies pro et anti ne disposent en plus pas des mêmes moyens financiers. Alors que l’argent dépensé par pro et anti était dans un déséquilibre d’un contre cinq, heureusement que l’arrivée de Google dans le camp des proneutralités a permis d’un peu rééquilibré ce rapport de force en le ramenant à un contre trois.
Mais avec un tel déséquilibre, on se rend surtout compte que la décision de la Federal Communications Commission (FCC) n’a rien de réfléchi, qu’il s’agit avant tout d’une décision proposée, pour ne pas dire imposée, par les lobbies anti-neutralités. Dès lors que penser ?
On peut surtout penser que les géants du NET dénoncent la FCC mais que, malgré leurs immenses fortunes, ne font pas grand-chose pour influencer les lobbies. Eh oui ! hormis Google qui a dépensé 18,22 millions de dollars pour défendre la neutralité du NET en 2012, le géant de Mountain View se retrouve bien seul à ce niveau de dépense face aux sommes exorbitantes payées par la NCTA, AT&T, Verizon ou encore Comcast.
Alors que la FCC est pour le moment en attente de commentaires et de modifications au sujet de sa proposition, il faudra bien que les proneutralités arrêtent de râler pour râler afin d’agir s’ils ne veulent réellement pas subir cet internet à deux vitesses.