Pour le nouveau ministre du Travail, il faut de la négociation, c’est pour cela qu’il appelle le patronat à négocier au sujet du pacte de responsabilité.
François Rebsamen, le nouveau ministre du Travail, applique à première vue les mêmes méthodes que son prédécesseur, à savoir l’entretien avec toutes les parties. C’est dans ce sens qu’il a reçu, lundi, les partenaires sociaux et les préfets pour une réunion de mobilisation autour de l’emploi. Cet entretien visait essentiellement à préparer la prochaine conférence sociale prévue pour début juillet.
Si de nombreux points seront à l’ordre du jour de cette conférence, mais aussi des futures négociations interprofessionnelles prévues pour cet automne, la priorité actuelle de François Rebsamen se situe au niveau du pacte de responsabilité et du dialogue social dans les branches, le véritable talon d’Achille de la méthode Hollande de réforme par le renvoi à des négociations.
C’est pour cette raison que la négociation des contreparties (embauches, formations, etc.) liées aux baisses de charges du pacte de responsabilité est au cœur des préoccupations du ministre du Travail, pour que les fédérations professionnelles patronales participent activement aux négociations.
Affichant toute la fermeté de ses intentions, François Rebsamen promet un « suivi très étroit et renforcé » des négociations, mais fait aussi valoir la loi du 5 mars, sur la formation professionnelle et le dialogue social, qui donne à l’administration les moyens de faire un grand ménage dans les branches, une menace de couperet à peine voilée.
Dès lors, il ne reste plus qu’à espérer que tous les protagonistes s’assoient autour de la même table, mais surtout s’attèlent à un dialogue constructif.