Alors que Bouygues Telecom croit dur comme fer que le gouvernement français fera pencher la balance au sujet de la reprise de SFR, l’opérateur met par écrit les promesses qu’il compte tenir.
Alors que Numéricable et Bouygues Telecom sont en concurrence pour la reprise de SFR, l’opérateur de téléphonie croit dur comme fer que le gouvernement français fera pencher la balance sur ce dossier. C’est pour cette raison que Martin Bouygues a adressé, lundi 10 mars, un courrier à Arnaud Montebourg, le ministre du redressement productif, pour lui signifier les « engagements fermes » faits par son groupe.
C’est de cette façon qu’on sait que Bouygues Telecom compterait investir deux milliards d’euros par an pour son infrastructure fixe et mobile, dont 400 millions d’euros pour la fibre optique. Selon un spécialiste, cet investissement serait trois fois supérieur aux sommes dépensées actuellement.
Martin Bouygues annonce également qu’aucun licenciement collectif ou plan social n’est prévu par cette fusion, ni plan de départs volontaires.
Alors que Bouygues Telecom ne possède aucun centre d’appels à l’étranger, la lettre précise que « plusieurs centres d’appel seront rapatriés en France », sans en préciser le nombre ou la taille. Martin Bouygues précise à ce sujet que « nous allons demander à nos prestataires de n’utiliser que des téléconseillers travaillant en France », ajoutant « sauf pour les tâches où c’est impossible, comme la nuit, par exemple ».
Sans trop s’avancer sur le plan des fournisseurs, il est également précisé que « les fournisseurs français seront favorisés si leurs offres sont pertinentes sur le plan technique », une nouvelle qui pourrait peut-être être profitable pour l’équipementier Alcatel Lucent.
Alors qu’Altice, la maison-mère de Numéricable est cotée à Amsterdam, Martin Bouygues s’engage également à ce que la nouvelle entité créée par la fusion de Bouygues Telecom et SFR soit domiciliée en France et cotée à la Bourse de Paris.
Alors qu’Arnaud Montebourg se félicite de cet engagement « par écrit », la question est de savoir si cela va suffire à faire pencher la balance en faveur de Bouygues Telecom.