Les espoirs placés dans la télépathie électronique sont énormes, notamment pour lutter contre la tétraplégie. Les premières expériences sont plus que prometteuses.
Si la télépathie consiste à lire la pensée, la télépathie « électronique » consiste à prélever un comportement sur un sujet via des électrodes et de le transmettre à un autre sujet pour qu’il l’exécute.
C’est ainsi qu’une équipe américaine de l’Université Cornell a réussi à ce qu’un singe macaque au bras endormi répète les mouvements d’un autre de ces congénères servant de « modèle ». Pour y parvenir, le sujet modèle a été équipé d’électrodes et les informations ainsi prélevées ont été traitées par un puissant logiciel avant d’être injectées directement à la moelle épinière du second sujet. Dans 82% des cas, les « pensées » du premier sujet étaient réalisées par le second.
Pour une autre recherche, une équipe franco-japonaise a réussi à mettre au point une technique permettant de « lire » les pensées de quelqu’un. Le cobaye était en l’occurrence un étudiant. Les données prélevées, une fois traitées par un logiciel, identifiaient ce à quoi l’étudiant pensait. À l’heure actuelle, c’est encore basique. L’étudiant se contentant de penser à l’un des verres posés sur une table, un robot se chargeant ensuite de le prendre parmi plusieurs autres, preuve que la pensée de la personne à bien été comprise.
Ces expériences sont encore loin d’une application réelle chez l’homme, mais elle pourrait permettre, à terme, de court-circuiter des sections de la moelle épinière endommagée, ce qui pourrait donner de l’espoir à tous les tétraplégiques. Est-ce qu’une telle technologie verra un jour le jour ? Possible, mais le chemin est encore long et parsemé d’embuches.