Selon une publication du Guardian, la NSA utiliserait des applications pour collecter des données à l’insu de leurs éditeurs et bien évidemment des utilisateurs.
À en croire le Guardian, qui puise cette information dans les documents transmis par Edward Snowden, la National Security Agency (NSA) américaine et son homologue britannique, les Government Communications Headquarters (GCHQ) utiliseraient des applications pour téléphones mobiles afin de collecter de nombreuses données. Selon plusieurs documents, des applications comme Angry Birds ou Google Maps auraient été utilisées.
Le grand nombre d’informations fournies par ce genre d’application, associées à la multiplication des applications, fait que ce système permet d’obtenir des informations très précises sur un individu donné. Si les documents citent plusieurs applications Android, iOS n’est pas exclu.
Par exemple, dans le cas d’Angry Bird, son éditeur Rovio annonce ne pas être au courant de l’existence d’un tel système de surveillance. Le Guardian publie d’ailleurs que ce dispositif a été mis en place à l’insu des éditeurs. Mais avec plus d’un milliard et demi de téléchargements, le jeu a largement contribué à alimenter les bases de données de la NSA.
Face à cette révélation, la NSA a répondu comme à son habitude, sans avouer l’existence de ce système, ni le nier, l’agence se contentant de rappeler que rien ne lui interdit de collecter de grandes quantités d’informations sur des ressortissants d’autres pays, vu que la NSA n’a légalement pas le droit de surveiller des ressortissants américains.
Snowden est-il finalement un espion russe ordinaire ?
Il y a quelque chose d’infiniment dérangeant dans les dernières révélations Edward Snowden. Ce n’est pas tant ce qu’il a dit que quand il l’a fait. Révéler des cas d’espionnage industriel américains le jour même qu’est révélé que la Russie pourrait aussi faire de l’espionnage industriel pendant les olympiques à Sotchi est pour le moins suspect. L’ancien consultant de la CIA que l’on voyait comme un homme avec un sens civique développé serait-il finalement un agent double tout ce qu’il y a d’ordinaire ?
Comment expliquer le fait qu’il ait attendu que son pays d’adoption soit accusé d’espionnage industriel pour dénoncer à son tour les États-Unis et les Britanniques de ce même genre d’action ? Il aurait pu le faire depuis des mois, pourquoi avoir attendu ce moment précis ?
L’un n’excuse d’ailleurs pas l’autre. Le fait que des pays de l’OTAN aient utilisé des applications mobiles d’espionnage n’excuse en rien le fait que la Russie puisse siphonner sans permission toute donnée sur tout appareil électronique en la possession des visiteurs aux Jeux Olympiques. S’il a d’autres révélations de ce type à faire, Snowden devrait les dires tout de suite. Attendre que la Russie soit prise la main dans le sac pour dire que les États-Unis font pire n’est pas une attitude qui colle à l’image que l’homme voulait se donner.