Est-ce que, dans le but de faire du datamining et du profilage utilisateur, Facebook analyse nos messages privés ? Ce sera à la justice américaine de trancher vu qu’une plainte dans ce sens vient d’être déposée.
Pour Matthew Campbell et Michael Hurley, deux internautes américains, le mode opératoire de Facebook est limpide, le réseau social analyse, sans le consentement de ses utilisateurs, le contenu des messages privés échangés sur son réseau afin de faire du datamining et du profilage utilisateur.
Croyant en la véracité de leur accusation, les deux internautes ont déposé une plainte contre Facebook devant un tribunal de Californie cette semaine en se prévalant du fait qu’une telle pratique relève de la violation de la législation garantissant la confidentialité des communications électroniques.
A priori sans preuve concrète, les deux plaignants citent une étude réalisée par la société de sécurité High-Tech Bridge. Est-ce que cela sera suffisant pour qu’un juge tranche en leur faveur alors que, de son côté, Facebook nie bien évidemment toutes ces accusations ?
Pour finir, il faut encore préciser que Matthew Campbell et Michael Hurley espèrent faire passer leur action en justice en action collective, ce qui lui donnerait encore plus de poids.
Campbell v Facebook
… La vie privée c’est fini.
La preuve, maintenant, quelque part sur un de vos serveurs, vous avez toutes les informations me concernant, vu que je me suis connectée via Facebook…
Allez, bonjour à Big Brother de ma part!
Comment savoir ce qu’il y aura comme réseaux sociaux dans 10 ans? Ils font pareil pour Line, Snapchat, Google+, LinkedIn … Et j’en profite pour rappeler que si l’on veut conserver ses données « privées », on n’utilise tout simplement pas Facebook… ni internet d’ailleurs 😉
Alors, allons-y pour des critiques argumentées :
– Facebook donne la fausse impression, à des gens novices en informatique, que les infos qu’ils rentrent sont diffusées à un cercle privé. C’est faux, l’ensemble des infos peut être considéré comme étant public en pratique.
– Facebook incite à ficher les personnes qui refusent de participer à Facebook, en les taguant dans des photos notamment.
– Facebook ne fournit pas le contrôle sur ces informations. Impossible de les récupérer aisément, de les modifier ou rectifier.
– Facebook vend ces informations privées à toute une nébuleuse de clients dont nous ne savons rien. Les adresses email et les numéros de téléphone que vous vous transmettez sur Facebook sont dument répertoriés.
Donc, sachant cela, on peut quand même utiliser Facebook intelligemment, mais ça implique de réaliser que tout ce qu’on y raconte pourra être lu par des collègues, patrons passés ou futurs, belle mère, etc., et que les fonctions censées être privées ne sont qu’un pansement sur une jambe de bois. En particulier, ne laissez pas des enfants utiliser Facebook sans être conscients de ça.