Cela va faire une année que Free Mobile a débarqué, tel un éléphant dans une boutique de vaisselle, sur le marché de la téléphonie mobile française bouleversant totalement celui-ci.
C’est en janvier 2012 qu’Iliad a lancé la guerre des prix dans la téléphonie mobile française en lançant Free Mobile. Une année après, il est forcé de constater que l’impact de cette arrivée a totalement bouleversé le marché de la téléphonie mobile en occupant déjà 6,4% du marché (estimation à la fin septembre).
Si les opérateurs historiques concurrents que sont France Télécom, SFR et Bouygues Télécom ont accusé le coup sur le moment, ils se sont bien repris depuis en alignant ses offres et/ou en créant des filiales low-cost pour mieux contrer Free Mobile. D’ailleurs, les opérateurs mobiles reprochent également au nouvel entrant de ne pas suffisamment investir dans son infrastructure propre, notamment ses antennes.
Interrogée à ce sujet, Fleur Pellerin, la ministre déléguée chargée de l’Économie numérique, concède que le gouvernement suit attentivement le dossier en vérifiant bien qu’Iliad respecte bien les obligations contractuelles figurant dans sa licence mobile. « Free a pris du retard dans ses déploiements par rapport à ce que le groupe avait annoncé. Alors que le nouvel entrant avait affiché un objectif d’installation de 2500 antennes fin 2012, il n’en avait déployé que 1779, selon les calculs effectués par l’Agence nationale des fréquences », explique dans ce contexte la ministre déléguée. « Nous sommes très attentifs à la bonne marche de ces déploiements, car le bon fonctionnement du marché suppose que chacun investisse », ajoute-t-elle.
Également interrogée sur l’avenir de la téléphonie mobile, notamment de la concurrence, Fleur Pellerin répond ; « L’arrivée de Free est positive pour le pouvoir d’achat des Français. Free a donné une nouvelle impulsion au marché, les opérateurs en place ont été poussés à repenser leurs modèles, leurs offres commerciales, à mieux répondre aux besoins des consommateurs ». « Le gouvernement souhaite que le marché trouve son équilibre à quatre acteurs. Une concentration, qui impliquerait la disparition d’un opérateur, serait un constat d’échec, avec de lourdes conséquences sur l’emploi », avertit la ministre qui tente d’exclure la disparition de l’un des acteurs du marché.