Le représentant de l’Assemblée nationale française, Philippe Latombe, a prévenu que si les versions gratuites de ces programmes sont tentantes, elles ne sont pas recommandées.
Microsoft et Google fournissent tous deux des versions gratuites d’Office aux écoles et aux étudiants par le biais de leurs programmes respectifs Office 365 Education et Workspace for Education. Mais le ministère français de l’éducation a interdit l’utilisation de ces ressources gratuites dans les salles de classe.
Le ministère semble avoir plus de problèmes avec ces offres gratuites qu’avec les versions payantes du logiciel. L’Agence nationale de la sécurité informatique (ANSSI) réglemente les produits commerciaux en nuage, et ces offres gratuites ne passent pas leur classification SecNumCloud.
En août, le député français Philippe Latombe a averti le ministre français de l’éducation Pap Ndiaye que la version gratuite de Microsoft Office 365, malgré son attrait, « est une forme de dumping illégal. »
La vente à perte, ou en dessous du coût, est appelée « prix d’appel » et est utilisée pour évincer les concurrents et acquérir une position dominante sur le marché. Ce terme n’apparaît que dans le contexte du droit commercial international.
À cette fin, une entreprise peut « écouler » ses marchandises dans un pays en les vendant à un prix inférieur à ses coûts de production dans ce pays.
Office 365 et Workspace sont retirés des écoles françaises
Bien que Microsoft Office 365 semble attrayant à première vue, le fait de le fournir gratuitement est la goutte d’eau qui fait déborder le vase et constitue une concurrence déloyale. Sa position élevée soulève la question de savoir qui détient l’autorité ultime. « S’il vous plaît, partagez vos idées sur ce sujet », a plaidé Latombe auprès de son public il y a quelques mois.
Ndiaye soutient que les écoles devraient passer à l’utilisation de paquets de collaboration européens « qui hébergent les données dans l’Union européenne et ne les transfèrent pas aux États-Unis ».
Il est important de noter que la France et l’Allemagne, dans l’UE, ont interdit l’utilisation de Microsoft Office 365 dans les établissements scolaires. Un représentant du gouvernement allemand a affirmé que le règlement général sur la protection des données est enfreint par le fait que « Microsoft Office 365 échange des informations avec des centres de données aux États-Unis » (GDPR). Du point de vue de la sécurisation des données personnelles, il a par conséquent été proscrit en 2019.
Pour cette raison, affirment-ils, Microsoft et Google sont en violation du règlement européen sur les données et de la décision de 2020 du Tribunal de l’Union européenne, qui régit le transfert des informations personnelles au-delà des frontières internationales.
Quoi qu’il en soit, il semble que les deux entreprises se livrent à une concurrence féroce pour obtenir des contrats de cloud avec les gouvernements européens. Microsoft a annoncé son nouveau service Microsoft Cloud for Sovereignty, qui permettra aux agences gouvernementales d’utiliser légalement les services de cloud de Microsoft.
Ils espèrent mettre en œuvre une politique d’utilisation européenne de type Google qui sera conforme aux lois sur la protection des données jusqu’en 2022 et pourra être utilisée dans les salles de classe.